Critique de Love and Monsters

Un film de
Michael Matthews
Sortie
14 avril 2021
Diffusion
Netflix

Anciennement connu sous le nom de Monsters Problems, Love and Monsters est un film épique et romantique avec Dylan O’Brien en tête d’affiche. Ce deuxième film de Michael Matthew développé par Paramount est une sincère surprise mêlant humour, intrigue et fantaisie. 

Sorti en 2020 aux États-Unis et un temps envisagé pour les salles françaises, ce n’est que cette année que nous apparaît Love and Monsters sur Netflix, après plusieurs reports. Recommandé pour les plus de 13 ans, c’est un film pour la famille, agréable au visionnage, et dont la réalisation est réussie. 

La destruction d’une météorite avec des missiles atomiques a eu pour effet secondaire de transformer les animaux à sang froid en monstrueux kaijūs, menant à l’effondrement de la civilisation humaine. Sept ans après le Monsterpocalypse, Joel Dawson, avec le reste de l’humanité, vit sous terre. Après avoir renoué par radio avec sa petite amie du lycée Aimee, ce dernier se rend compte qu’il n’y a plus rien pour lui sous terre. Il décide contre toute logique de s’aventurer vers sa dulcinée, malgré tous les monstres dangereux qui se dressent sur son chemin.

Un suspens et une réalisation remarquable

C’est lorsque notre protagoniste rencontre ces terribles insectes-mutants que le suspens va s’installer, construisant l’aspect épique du film. Il est certain que si ces moments de climax avaient été peu convaincants, l’histoire aurait perdue de son intérêt. Heureusement Michael Matthews relève le défi haut la main : l’intrigue nous tient en haleine durant 1 heure 49 d’une tension millimétrée. La tâche est d’autant plus difficile lorsque les éléments d’intrigue se succèdent aussi rapidement que la diversité des monstres auxquels le protagoniste fait face. De plus, on retrouve une vraie qualité de composition des cadres et de travail sur la colorimétrie, sans être exceptionnelle elle est à la hauteur du film et de ses enjeux. 

On retrouve aussi une belle performance de Dylan O’Brien en protagoniste éperdu à la recherche de son amour adolescente. Dans un rôle où l’on retrouve fidèlement son talent mais aussi son aspect enfantin. Un aspect qui est suscité et utilisé par le film lui-même qui se joue des codes du film d’aventure entremêlé de conquêtes fantastiques. Le tout est appuyé par la dimension « journal de bord » avec ses génériques en animation et sa voix-off s’adressant à nous, spectateurs, comme s’il nous racontait une histoire. O’Brien saisit pleinement les enjeux de son personnage, sans pour autant en faire trop, il sait nous intéresser mais reste malheureusement contraint par son personnage du « bon à rien qui finit par faire des prouesses ». 

Des points faibles… et des points forts

Bien que la réalisation et le concept de Love and Monsters sont plus que séduisants, nous nous retrouvons tout de même face à une histoire un peu creuse, qui ne présente rien de bien innovant. Récit un peu bateau du jeune homme amoureux qui brave tous les dangers pour retrouver l’amour de sa vie. Mais la présence et l’implication des autres personnages est agréable et bien utilisée. Le chien comme compagnon indémodable de l’Homme ainsi que l’apparition des deux « professionnels de la survie » est pertinente : ils proposent des approches intéressantes et apportent habilement des informations essentielles à l’intrigue. 

Enfin, lorsque l’on pense avoir anticipé le dénouement de l’histoire, on se trompe et Love and Monsters nous relance dans un nouveau jet d’action qui nous tient en haleine jusqu’aux dernières secondes du film. Une façon intéressante et réussie de conclure le film.

Il faut tout de même avouer que malgré ce scénario et les éléments un peu bateau, Love and Monsters reste une belle réussite à la réalisation et au concept cinématographique soigné. Le travail de Michael Matthews sur le film est honorable et à la hauteur d’un blockbuster de qualité au budget pourtant réduit.

Love and Monsters est disponible depuis le 14 avril sur Netflix.

3.5

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